2004 – 5′
On entendra dans cette pièce la « voix » dénaturée dans son discours, son registre et son temps. C’est une voix vidée de son sens littéraire mais reconstruite en générant ses propres matériaux et sa propre logique. Vers la fin seulement, le conflit bouillonnant de la matière vocale s’atténue : quelques phonèmes effleurent l’aspect tangible de la voix humaine, celle de l’actrice qui a récité le texte, sans toutefois jamais pénétrer dans la sphère du sens. C’est la voix secrète, multipliée et homogène comme celle d’un chœur de la tragédie grecque.