1982 – 33′ 22
I – 1. Impressions chromatiques d’un soir d’été : 14’13
– 2 . Romance à claire-voie : 8’33
– 3. Grand galop à Pandemonium : 10’36
Cette pièce rend un hommage à Berlioz auquel sont empruntés quelques motifs venant principalement de la Symphonie Fantastique, des Nuits d’été et de Roméo et Juliette : une tenue de cordes, une articulation de cuivres ou un éclat vocal, instants privilégiés qui, détachés de leur contexte, ont fini par devenir indépendants, comme un détail frappant dans un paysage. Transposées et remaniées dans leur texture et leur dynamique, ces sources ont donné naissance à de nouveaux êtres sonores : trames d’irisations, mixages infinis, saccades énergétiques, arpèges de ruptures, évolutions de débits, grappes phonétiques, agrégats de vitesses changeantes, etc.
Symphonie Romantique est une pièce compacte et très architecturée, qui oppose et allie continuellement masse et énergie, épaisseur et « poids ». Il n’y a pas de silence séparateur entre les trois séquences : leur enchaînement s’effectue par un processus de récurrence dynamique, par afflux et reflux paroxystiques (entre le premier et le second), par quasi disparition et réapparition (entre le second et le troisième). Cet archétype du flux, de la respiration ou de la marée est le modèle qui unifie et génère pratiquement l’ensemble de la pièce.