1997 – 8’55
C’est à l’occasion d’un quatrième concert collectif, mettant en valeur la diffusion en huit pistes, qu’a été réalisée la version originale de cette pièce. C’est pratiquement la seule que j’ai conçue pour ce format (et pour laquelle, l’analogie entre les arbres de la forêt et la répartition des haut-parleurs s’imposait…). Un climat théâtral s’installe par le mouvement qui est donné à la pièce mais aussi par une histoire que l’on devine, peu à peu, savamment tramée avec trois ou quatre repères anecdotiques. On l’entend comme une légende : un cavalier, perdu au fond de la forêt, sonne de la trompe ; il aperçoit une église au milieu d’une clairière et fait quelques pas à l’intérieur ; on entend le mécanisme d’une horloge qui se met en marche, une cloche qui s’égrène mais il n’y a personne… Le cavalier reprend son chemin et s’enfonce dans la forêt qui devient de plus en plus étrange : les sons de cloches se transforment en arbres de la forêt, en un mouvement d’accélération ascendante…