1984 – 37’31
(à la mémoire de Micheline Coulombe Saint-Marcoux)
I – 1. Natura stupebit : 2’20
– 2. Tuba mirum sparget sonum : 3’38
– 3. Dies lacrimosa et amara : 4’44
II – 4. Quid sum miser tunc dicturus ? : 4’51
– 5. De profundis lacus obscuri clamo : 3’17
III – 6. Dies Irae, tremoris et calamitatis : 4’25
IV – 7. Requiem aeternam : 5’12
V – 8. Chorus angelorum te suscipiat : 8’46
J’ai voulu évoquer ici le thème du Requiem et plus précisément celui du Poème du Jugement. Certains fragments de versets ont été pris comme point de départ de figures violentes de mouvement et de développements dramatiques de la vocalité. Ils m’ont inspiré une double logique dans la construction de la forme de l’œuvre : celle d’une succession d’étapes dans l’iconographie symbolique de la nuit où se mêlent indistinctement les mouvements divers de la multitude, du groupe ou de l’individu (voix adultes et enfantines, cris et chants d’animaux par analogie de couleur, d’intonation et de texture) et celle d’une traversée équivoque et tamisée du sens par laquelle le mot surgit, griffe la conscience et se dérobe continuellement, jusqu’à son devenir final de lumière et de couleurs phonétiques.