Le catalogue des pièces classées par rubriques contient une part de subjectivité et peut même apparaître contradictoire dans certains cas : faire le pari du mélange des musiques instrumentale, concrète et mixte ou réunir la réalité « crue » et le musical « pur » mais surtout trouver des pièces situées dans des rubriques différentes, qui empruntent les matériaux d’une imagerie commune ou qui peuvent évoquer les mêmes sujets.
Dès lors, comme le rangement d’un grenier composé d’objets dépareillés, la présentation de ce catalogue avec des musiques à plusieurs tiroirs s’avèrerait difficile si ce n’était avant tout un désir personnel dicté par le choix de certaines images poétiques, induisant le fondement thématique de ma démarche et le code expressif de mes images.
Finalement, on pourrait le suivre comme un voyage intérieur. on y notera, au travers des époques, l’évolution entre les suites et les pièces en un mouvement, les pièces issues du paysage quotidien et les pièces plus ou moins stylisées, le « sacré » ou le « burlesque », les pièces concrètes, mixtes ou instrumentales… les notes qui accompagnent les pièces permettront de suivre, avec un peu plus de netteté, les contours de ce voyage imagé.
Les quatre cinquièmes de mes pièces ont été réalisés sur bande magnétique, aussi le format des musiques concrètes est désigné ici par « pour bande magnétique » mais surtout cette expression, hautement métaphorique, véhicule par elle-même la manière d’écouter et de comprendre cette musique : la restitution du son enregistré par les haut-parleurs, le « droite-gauche » ou le multipistes, le « couper-coller » ou le déroulement du ruban. c’est le support enregistrable, la technique du collage et de l’assemblage ainsi que le rendu de son espace dans lequel elle se met à vivre, qui permettent de distinguer immédiatement l’aspect spécifique de cette écriture. de même « pour voix », « pour orgue » ou « pour orchestre » renvoient à chaque fois à un ou plusieurs modes d’émission et d’entretien bien particuliers du son, à des registres et à un espace propre. bien que le support ait changé depuis l’utilisation de l’ordinateur et évoluera sans doute encore, cela ne modifie en rien le faire et l’écoute de cette musique.
1. Le Personnage et le paysage quotidien
On lira la définition du « personnage » dans l’article «musicalité, théâtralité et poétique» dans le n°9 des portraits polychromes» celle de « paysage » est tirée de cet autre article « le paysage dans la forme » écrit en 1987 : « d’une manière générale, le paysage auquel nous allons nous intéresser ici est le territoire de la réalité qui nous entoure au quotidien et qui représente l’existence sonore de la nature et des êtres humains dans leurs diverses manifestations familières. c’est un tout stable et perpétuel, une matière première à découvrir, un réservoir de petites formes virtuelles porteuses d’images et de figures ; le paysage est peuplé d’objets familiers ou incertains (identite), qui possèdent une forme dont les registres de la figure et de l’image expriment la tournure plastique et le sens (caractère) et qui sont destinés à jouer avec des analogies, à se cacher sous un déguisement et à s’ouvrir aux métamorphoses (theatralite) ».
Cri (1971- 29’11)
1. paysages mèlés : 8’02 – 2. appels dispersés : 6’45 – 3. éclats : 5’07 – 4. la terre raconte aux morts ce que disent les vivants : 9’02.
Symphonie au bord d’un paysage (1981 – 39’45’)
1.large : 11’59 – 2. marche : 3’09 – 3. précipité : 7’32 – 4. animé : 8’47 – 5. perpétuel : 7’48.
L’Invitation au départ (1983 – 40’20)
1. déchirure de l’ombre : 9’15 – 2. rêverie du départ : 7’05 – 3. trois aperçus du jardin qui s’éveille : 10’25 ( 3.1 harmonica de brume : 3’54 – 3.2 ramages : 2’50 – 3.3 silhouette de kiosque : 3’37) – 4. fantasmagories matinales dans la maison : 13’20 (4.1 en bas, quelque part : 4’32 – 4.2 dans la chambre, dans la tête, le dernier rêve : 2’48 – 4.3 entre les deux : 5’58).
2) Le fabuleux
2.1) Les contes de la foret profonde
Blancheneige (1975 – 40’40)
1. il etait une fois : 1’40 – 2. naissance de Blancheneige : 1’53 – 3. déploration de la mere de Blancheneige : 3’25 – 4. entrée et danse de la nouvelle reine : 3’22 – 5. rêverie de Blancheneige : 2’06 – 6. danse du miroir : 2’03 – 7. course du chasseur entrainant Blancheneige : 5’16 – 8. solitude de Blancheneige dans la forêt nocturne : 4’25 – 9. danse des nains devant Blancheneige endormie : 4’02 – 10. apparition de la reine déguisée : 1’20 – 11. défilé funèbre des nains : 3’20 – 12. arrivée du prince et renaissance de Blancheneige : 3’02 – 13. marche de la reine au supplice : 1’44 – 14. galop final à la cour du prince : 2’57.
Les palpitations de la forêt (1985 – 26’40)
l. tressaillements-palpitations (+/- 11′) – 2. personnage-paysage (+/- 5′ 30) – 3. lumière crue-lumière chaude (+/- 10′ 30).
Pour entrer et sortir d’un conte (1990 – 21’05).
L’Eglise oubliée (1997 – 8’55).
2.2) Le Rêve de l’eau vive
Opéra d’eau (1991 – 22’47).
L’Eau primesautière (l997 – 12’50)
pour saxophone sopranino et bande magnétique.
Theâtres de l’eau (2003-2004 – 31’20)
1. le rêve de l’eau tranquille : 4’48 – 2. l’ois-eau 1 ou la fontaine secrète : 8’16 – 3. l’eau qui s’éveille et s’agite : 4’22 – 4. l’ois-eau 2 ou la fontaine d’hippocrène : 7’55 – 5. l’eau en folie : 5’35.
Deux Mouvements perpétuels pour une fontaine imaginaire (2003-2004)
1. la fontaine secrète – 2. la fontaine d’hippocrène.
Rêve de l’eau vive.
2.3) légendes et magie de l’air
Parages (1973-1974 – 46′)
1. étude de matiere, d’espace et de rythme : 13’50 – 2. le cycle d’lcare : 11’20 (2.1 labyrinthe : 2’30 – 2.2 vol : 4’02 – 2.3 chute : 2’06) – 2.4 abysses : 2’38) – 3. traces et réminiscences : 20’53.
Entre ciel et terre (1979 – 22’20).
Le Cantique de la résonance (1985 – 25’30)
1. météorophonies ou mirage-magie-image : 7’42 – 2. le bronze et le cristal ou calligraphisme-alliage-germination : 11’46 – 3. le vol nuptial ou appel-désir-agonie : 6’01.
Vent coulis.
3) Rituel et imagerie du sacré
3.1) messes et lamentos
Cantus tenebrarum (1984 – 37’31)
1. natura stupebit : 2’20 – 2. tuba mirum sparget sonum : 3’38 – 3. dies lacrimosa et amara : 4’44 – 4. quid sum miser tunc dicturus ? : 4’51 – 5. de profundis lacus obscuri clamo : 3’17 – 6. dies irae, tremoris et calamitatis : 4’25 – 7. requiem aeternam : 5’12 – 8. chorus angelorum te suscipiat : 8’46.
Messe aux oiseaux (1986-1987 – 66’42)
• premier temps : kyrie (18’48) – 1. eleison : 7’34 – 2. kyrie eleison 1 : 1’37 – 3. christe eleison : 3’55 – 4. kyrie eleison 2 : 5’42• deuxième temps : gloria-credo (29’18) – 5. gloria in excelsis deo : 4’05 – 6. et in terra pax : 2’43 – 7. laudamus te : 1’22 – 8. qui tollis : 1’02 – 9. quoniam tu solus sanctus : 1’10 – 10. credo in unun deum : 3’3 – 11. et incarnatus est : 3’30 – 12. crucifixus : 1’50 – 13. et resurrexit : 2’03 – 14. credo in spiritum sanctum : 4’55 – 15. et exspecto : 3′ • troisième temps : sanctus-agnus dei (18’36) – 16. sanctus : 0’18 – 17. hosanna 1 : 0’46 – 18. benedictus : 3’24 – 19. hosanna 2 : 2’02 – 20. agnus dei : 4’36 – 21. dona nobis pacem : 7’28.
Ave Maria (1987 – 5’37).
Clamor meus veniat (1994 – 15’16).
Seconde Leçon de ténèbres pour le Mercredi Saint (1996 – 13′)
pour soprano et bande magnetique.
Berceuse pour un enfant de Palestine (2005 – 29’05)
1. la blessure : 4’57 – 2. la danse des barbares : 10’23 – 3. les dieux imbéciles : 5’34 – 4. la descente du puits sans fond : 7’50.
3.2) les amants, la mort et les anges
Une Danse macabre (1986 – 25’30)
1. eros : 6’20 – 2. l’approche : 7’56 – 3. thanatos : 6’30 – 4. danse de la séduction : 4’32.
Le Cantique des Cantiques (1989 – 65’18)
chant 1. embrasse-moi car ta bouche m’enivre plus que le vin : 9’39 – chant 2. mon bien-aimé est au milieu de ses compagnons comme un pommier parmi les arbres de la forêt : 3’58 – chant 3. j’entends mon bien-aimé qui accourt, franchissant les monts et les collines : 6’19 – chant 4. sur mon lit, cette nuit, j’ai cherché celui que j’aime : 4’55 – chant 5.que tu es belle, ma bien-aimée ! : 8’35 – chant 6. tu es un jardin clos, une fontaine secrète : 3’26 – chant 7. j’étais endormie, mais mon coeur restait en éveil : 9’22 – chant 8. tu es belle comme tirsa, attirante comme jérusalem, redoutable comme une armée : 2’47 – chant 9. reviens sulamite, que nous te regardions ! : 4’49 – chant 10. viens, sortons passer la nuit dans la campagne : 3’44 – chant 11. sous le pommier qui t’a vu naître, je t’ai réveillé : 7’38.
La Priere des anges (1990 – 28’25)
pour orgue et bande magnetique
1. anges pathetiques : 9’13 – 2 . anges entre signe et trace : 8’13 – 3. anges entre ombre et lumière : 10’59.
Prélude pour un mouvement perpétuel
4) Les Oiseaux-fantaisie
Paysaginaire (1976 – 13’10 )
a) pour petite flute, grande flute, flute basse et bande magnétique
b) transcription pour saxophones sopranino, soprano, baryton.
L’Oiseau et l’enfant (1982 – 11’40).
Intermède pour la nuit des oiseaux (1983 – 4’05).
Clair d’oiseaux (1986 – 6′).
L’Oiseau-danse-la-pluie (1992 – 19′)
pour piano et bande magnétique.
Jeux d’oiseaux surpris au détour d’un ruisseau (1999 – 5′)
pour soprano, flûte et piano.
5) Farces
5.1) le bestiaire
Clin d’oeil a Jean de La Fontaine (1993 – 5′)
pour sextuor vocal feminin.
Oraison funebre de Renart (1994 – 14’30)
pour soprano et sons instrumentaux échantillonnés.
Chansons zoomorphes (1996 – 13’33)
pour soprano, guitare, quelques accessoires et bande magnetique
1. le colibri : 2’11 – 2. le cochon : 26″ – 3. rêve de poules : 2’49 – 4. méli-mélo : 2’34 – 5. le crapaud et l’écureuil : 1’21 – 6. l’oiseau de chine : 3’21 – 7. le loup : 1’21.
La Ronde des animaux (2004 – 75’05)
1. entrée et sonneries d’appel : 1’45 – 2. les presque impalpables : 2’51 – 3. la taupe : 2’27 – 4. lamentations du peuple escargotier : 3’10 – 5. sérénade du rossignol : 3’23 – 6. la parade du coq : 4’50 – 7. refrain-miroir 1 : 2’15 – 8. le carillon des anoures : 4’14 – 9. facéties du moustique : 2’25 – 10. le crocodile : 2’45 – 11. en suivant le corbillard : 5’07 – 12. la pendule à coucou : 3’09 – 13. refrain-miroir 2 : 1’36 – 14. altercation à la ferme : 2’51 – 15. voyageurs regardant les vaches : 7’14 – 16. ces oiseaux de l’ocean… : 2’23 – 17. les poules : 4’05 – 18. la folie de l’éléphant : 2’58 – 19. berceuse pour Basilide, Alice, Victor, Merlin et les autres … : 2’36 – 20. pot–pourri ou refrain-miroir 3 et sonneries de fin : 11’11.
Bestiaire sans musique
5.2) les burlesques, gourmandise et érotisme
Le Petit chapon rouge (1993 – 11’25)
pour soprano et bande magnetique.
Fragments gourmands (1995 – 16′)
pour voix, famille de saxophones et bande magnétique.
La Petite suite laforgue (1992 – 5’10)
pour soprano solo
1. le mystère des trois cors : 2’25 – 2. la chanson du petit hypertrophique : 1’10 – 3. complainte de cette bonne lune : 1’35.
Chansons loufoques (1999 – 25′)
pour choeur d’adolescentes, piano, harpe, flûte, caisse-claire et bande magnétique
1. paysage zazou à l’enfant jésus : 9’16 – 2. petite marche militaire des bedons et des bedaines : 2’20 – 3. la complainte des montres sur fond de paysage monticole : 11’14 – 4. abécédaire de poche : 1’45.
Eloge de la bêtise ou les péripéties des Ubu (2000-2001 – 73’14)
pour soprano, mezzo-soprano, baryton, deux saxophones baryton et bande magnétique
1. mère Ubu reproche a père Ubu son manque d’ambition : 7’54 – 2. les Ubu invitent à dîner un capitaine de l’armée polonaise et ses partisans mais la saveur des mets n’est guère appreciée par père Ubu ni par les convives : 5’39 – 3. le capitaine s’étant allié au projet de conspiration de père Ubu, celui-ci monte sur le trône de Pologne et décide de tuer tous les riches pour s’emparer de leurs biens : 8’33 – 4. pendant un premier intermède, un quiproquo s’installe entre père Ubu et sa conscience à propos de l’image, concrète ou abstraite, d’un crocodile : 7′ – 5. dans la guerre que lui fait le czar de russie pour le punir, père Ubu tente de remporter une bataille en s’installant dans un moulin à vent mais il tergiverse pour aller manger et écouter les louanges que lui chantent les soldats… : 9’53 – 6…jusqu’au moment où un boulet russe lui frole la tête en arrachant une aile du moulin : 1’19 – 7. au cours d’un second intermède, on entend une chanson qui paraît venir du couvent alors que les propos semblent plutôt dignes d’un poste de corps de garde : 4′ – 8. mère Ubu est d’humeur gaillarde et minaude… : 2’54 – 9. …mais père Ubu, faisant irruption, énonce les supplices qu’il lui réserve : 3’26 – 10. durant un troisième intermède, il est question du choix d’une paire d’écrase-merdres (matière qu’il serait trop facile d’évoquer au sens propre et qui est plutôt la métaphore de l’infâme bouffissure qui loge dans la tête de l’homme) : 4’14 – 11. fatigué par les avatars du pouvoir, père Ubu déclare à sa femme son désir d’obéir désormais et de devenir esclave : 3’05 – 12. où père Ubu se trouve dans une situation d’obéissance mais il fait le contraire de ce que commande le caporal : 5’08 – 13. père Ubu devient larbin et tient le buffet d’un raout mais, personne ne venant, il se croit obligé d’inviter de force l’hôtesse à valser : 5’53 – 14. suite et fin sans paroles, car il n’y a plus rien à ajouter (sauf le mot final qui du reste est le même que celui du début) : 4’16.
Chansons érotiques
6) Variations
6.1) Etudes et paraphrases
Teratologos ou étude concrète (1970 – 6’45).
Impromptu-nuage ou étude sur l’ordinateur du GRM à partir d’une morphologie (1985 – 5’10)
Première étude-paraphrase sur le motif du personnage (1987 – 9’38).
Trois études pour l’espace de diffusion (1988 – 23’12).
(1. pour une salle de concert ou un espace fermé mat : 8’20 – 2. pour une église ou un espace fermé réverbérant : 7’18 – 3. pour le plein air ou un espace dégagé : 7’34.
Portrait de jeune-fille au miroir ou étude aux silences (1998 – 11’55).
X… ou etude de masse à partir d’une voix (2004 – 5′).
Chansons de la main ou étude aux syllabes (2007)
1. un jour d’ hiver – 2. cinq doigts se rencontrent au salon – 3. une nuit d’été.
Zigzag ou étude sur une gamme chromatique (2006).
Deuxième étude-paraphrase sur le motif du personnage (2007).
6.2) pièces inspirées de la métamorphose
Dans les deux pieces suivantes, c’est le matériau essentiel et leur statut d' »objet culturel » d’origine qui les réunissent ainsi que la manière « métamorphique » dont elles sont traitées : dans le premier cas, de brefs fragments empruntés aux œuvres de Berlioz, dans le second, des extraits de l’hymne national.
Symphonie romantique ou étude d’apres Berlioz (1982 – 33’22)
1. impressions chromatiques d’un soir d’été : 14’13 – 2 . romance à claire-voie : 8’33 – 3. grand galop à Pandemonium : 10’36.
Marseillaise avec choeurs et personnages ou étude au 14 juillet (1988 – 20’10).
6.3) aphorismes
Fables musicales ou cahier d’aphorismes n°1.
Filences ou cahier d’aphorismes n°2 .